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6 mois d’analyse

6 mois d'analyseJ’ai fait mon introspection pendant 6 mois

Le 31 janvier 2015,

J’ai passé de bonnes vacances de Nöel. Mes angoisses m’ont même lâché pendant une semaine : je pensais que c’était fini car je venais de réussir mon exam, mais elles sont revenus encore plus fortes. J’ai revu La Fille du Body Painting : son voyage d’un an en Australie comme strip-teaseuse l’a bien changée. Elle suce même encore mieux qu’avant. Elle m’a sorti le grand jeu avec une de ses tenues de travail ! Le nouvel an j’l’ai fait avec Virginie et ses amis. C’était cool. Une meuf voulait même me pécho (elle voulait s’assoir sur mes genoux) car j’avais dit pour rigoler que Vivie était ma petite soeur. Quel quiproquo ! J’y ai rencontré pas mal de gens et me suis amusé à faire le mentaliste : j’ai retenu 32 prénoms ! Parmi mes résolutions 2015, j’ai décidé de me prendre en main et j’ai acheté une dizaine de bouquins à propos du stress, moment présent, crises d’angoisse, méditation, bouddhisme, auto-défense intellectuelle, etc. Je vous en donnerai des nouvelles si ça paye! Après tout si j’ai appris la séduction je devrais pouvoir arriver à apprendre le calme intérieur. Enfin, en théorie…

Comme le montre mon introspection ci-dessus (résultat de 6 mois d’analyse que j’ai décidé d’arrêter car c’est trop cher puis le mec me dit toujours que si ça se trouve dans 15 jour je serai guéri… je flaire l’arnaque.) Puis il ne me dit plus rien de nouveau depuis un moment : toujours la même chose, de déménager loin de tout ce que je connais pour arriver à faire mes deuils. Ah si, de nouveau, la dernière fois il m’a dit que sa thérapie à lui avait duré 13 ans. Donc j’ai pas que ça à foutre non plus !!!

– Ma mère –

Ma mère m’a eu assez tard, vers 40 ans, elle dit que c’était une grossesse à risque : elle a faire des cures et tout afin que je ne sois pas malformé. Je suis déjà né dans l’angoisse.

Ma mère a toujours été une personne très stressé, très anxieuse, et sous antidépresseurs par périodes depuis aussi longtemps que je me souviens. Quand j’étais petit, elle était hystérique. Je crois qu’elle me faisait même un peu peur. Avec mon père, ils se disputaient souvent. Un jour j’ai dit à ma mère que s’il se séparaient, j’irais vivre avec mon père. Elle m’a mis une claque.

Ma mère aime se plaindre. Dire qu’elle est une voiture-balai, ou la bonniche. Dire que je lui donne trop de travail. Elle me fait culpabiliser en me disant que je suis très bordélique, que je lui donne beaucoup de travail, que je fais aucun effort, etc. A côté de ça, elle m’a souvent dit que je suis sa raison de vivre, que sans moi elle aurait quitté mon père depuis longtemps, etc. Que s’il m’arrivait quelque chose, elle se suiciderait.

Elle s’arrange pour que je pense qu’elle a besoin de moi. Par exemple c’est à peine si elle sait allumer la Freebox toute seule et à chaque fois qu’il y a un truc de cet ordre à faire, elle m’appelle (mais elle ne veut pas apprendre). Elle aime regarder des séries aussi, mais quand ça ne m’intéresse pas, elle me demande de venir quand même ou fait semblant de se tordre de rire et de commenter à haute voix pour m’attirer.

Je sais qu’elle a une angoisse d’abandon elle aussi , ne serait-ce qu’à cause de son petit ami soldat qui est mort quand elle était jeune. Peut-être me l’a-t-elle transmise.

Dans sa manière de parler en général, elle aime exagérer. Jouer la tragédie. Elle aime les tournures rhétoriques. Elle aime dire que c’est « une catastrophe ce qui arrive » ou des trucs comme ça alors que c’est rien en fait. Parfois elle pète un câble et appelle la gendarmerie juste parce que le voisin n’a pas fermé la poubelle en bas du chemin.

Par certains côtés, on peut dit qu’elle est hyperprotectrice. Dans le genre « mets un tricot de peau sinon tu seras malade, prends un parapluie, mange sinon tu vas tomber d’inanition ».

Elle aime crier, des cris aigus. Après tout, après le chien même, surtout devant des gens, pour leur montrer son « autorité » sur ses animaux, sur son mari et son fils. Et devant les gens, quand mon père et moi avons fait quelque chose, elle raconte parfois que c’est elle qui l’a fait. Parfois, je suis là et elle parle de moi à la 3ème personne, ça m’énerve beaucoup.

– Mon père –

Mon père est un homme très gentil. Quand je faisais une bêtise, il ne me grondait même pas. Mon père se « sacrifie » toujours pour les autres. Ou du moins, il a pour politique de toujours se faire chier le plus possible pour contenter les autres. Le plus bel exemple de ça, c’est à table, il ne finit jamais les plats. Et si on lui demande de finir, il coupe en deux petit restes afin de toujours en laisser pour… on ne sait pas qui. Il dit que c’est parce qu’il vient d’une famille nombreuse et donc qu’il ne pouvait pas se permettre de tout manger. En fait, je ne pense pas que ce soit lié, je pense que c’est dans une logique d’économie. Il cherche toujours à économise 3 centimes même si ça doit lui coûter plus d’efforts.

Mon père a aussi pour caractéristique qu’il fait toujours ses coups en douce. Ce qui me revient à l’esprit là tout de suite c’est la cigarette. Je n’ai jamais réussi à lui faire arrêter de fumer. Il me jurait parfois sur la sainte bible qu’il ne fumait plus, mais quand je sortais le soir, je le voyais fumer. Pris sur le fait, il me prenait pour un con « salut j’allais nourrir le chien ». J’ai du mal croire ce qu’il dit souvent. Ma mère me ment aussi, mais plus rarement. C’est pour ça que je déteste autant le mensonge!

De ce que j’en sais, mon père est traumatisé. Il déteste parler au téléphone, il n’appelle jamais personne, sauf ma grand mère et mon frère pour qui il fait un effort tous les jours à la même heure. Il se faisait tabasser quand il était petit sur la route de l’école, parce que les « grands » qui n’aimaient pas son frère trouvaient ça plus facile de lui taper dessus à lui. Du coup, il n’aime guère sortir, méprise tout ce qui est goût vestimentaire et n’aime pas « les gens ». J’aurais également tendance à être un sauvage, à me laisser aller et je n’aime pas non plus le téléphone.

Si j’ai bien compris, avant que je sois conçu, mon père était déprimé. Il était persuadé d’avoir une maladie rare. Il faut dire que son père a eu Alzheimer (je ne l’ai pas connu) et qu’il en parle souvent, ayant peur de l’avoir lui-même. Moi aussi j’ai peur de l’avoir plus tard. D’ailleurs, aujourd’hui encore, quand il est malade, il exagère toujours la chose. Quand il a une sciatique, il se voit handicapé pour la vie entière. Chaque année quand il fait ses examens, il est persuadé qu’il a un cancer ou un truc comme ça et c’est même parfois moi qui dois aller ouvrir l’enveloppe des analyses. Lourde hérédité ! Pour m’en sortir je dois vraiment travailler sur moi au risque de le transmettre à mes enfants !

Mon père c’est le genre à me culpabiliser quand je me fais plaisir. Par exemple même quand c’est moi qui fais un gâteau, il coupe toujours des petites parts. Et si ma mère et moi décidons d’en reprendre, il fait genre que c’est abusé et tout. Ensuite, il va manger des Petit Lu en cachette. De même, quand je me lève tard, il lui arrive de me faire la remarque « tu es la honte de la famille » sur le ton de l’humour, certes, mais bon… Il se fait la remarque à propos de lui-même aussi quand ça lui arrive. Quand j’étais petit, ma mère m’appelait plutôt « la princesse aux petits pois ». Putain de ridicule !

La différence entre mon père et ma mère c’est que ma mère a tendance à gueuler sur les vendeurs, alors que mon père accepterait des trucs pourtant « limites » pour ne pas se faire remarquer. Par certains aspects, les rôles des parents étaient inversés chez moi.

Je me souviens d’une anecdote à propos de mon père. Il avait mal au ventre pendant plusieurs jours mais ne voulait pas aller chez le docteur. Nous, avec ma mère, on pensait que c’était rien, alors on est partis à Plan faire des courses. Quand on est revenus, on a appris qu’il avait pris sa voiture et avait foncé à l’hôpital, s’arrêtant sur le bord de la route pour vomir. Il avait une péritonite. Il a été opéré le lendemain. Voilà pourquoi je me méfie autant des petits symptômes.

– Ma tante côté paternel –

La petite sœur de mon père a été violée quand ils étaient jeunes, mais personne n’a jamais rien fait contre ceux qui ont fait ça. Elle est petit à petit devenue dépressive, etc. On la voyait l’été avec mon frère quand on allait dans le nord chez ma grand mère. La dernière fois qu’on l’a vue, elle était en crise de nerfs, et on s’est moqué d’elle gentiment. Mon frère adore se moquer des gens et moi j’aimais rigoler avec lui. Mais lui il est toujours un peu méchant et c’est vraiment limite.

Un jour de février, le téléphone a sonné, mon père s’est assis et m’a dit « ma sœur n’existe plus » (ces mots sont forts). J’avais 19 ans. C’est arrivé juste après la mort de mon grand-père d’ailleurs. On doit encore aujourd’hui mentir à ma grand-mère et lui dire que sa fille est morte dans son sommeil à la pharmacie d’une rupture d’anévrisme et non qu’elle s’est jetée sous le métro… pour l’épargner. Il se peut que je ressente de la culpabilité pour ça. Pour ce secret de famille. Qui n’en est plus un du coup.

– Mon grand-père maternel –

Mon grand-père maternel a fait la guerre. On m’a toujours répété que j’étais son chouchou… c’était peut-être le cas. On était très proches mais je me sens fainéant comparé à lui : Il avait deux métiers et a fait vivre sa famille à la sueur de son front. Je ne sais pas si je pourrais me montrer digne de lui.

Il paraît qu’il était très beau, fort, juste, courageux et était un chaud lapin. Mon père aussi, il paraît qu’il était très beau et avait beaucoup de succès. Ca m’a mis la barre très haut côté sexe.

Mon grand père a subi trois pontages. Il paraît qu’il a dit qu’il pensait ne jamais me voir rentrer en sixième. Finalement, quand il est mort, j’avais 18 ans et lui 94.

Quand j’étais plus jeune, j’allais souvent m’occuper de lui. Par exemple, quand ma grand mère était malade, j’allais dormir chez lui, au cas où il lui arriverait quelque chose dans la nuit.

Un matin, on a reçu un coup de téléphone, pépé avait fait une attaque qui avait durée plus de 7 heures, jusqu’à ce que l’infirmière le trouve et appelle les pompiers. Il a survécu. Cette image des pompiers m’a marqué alors quand ils sont venus pour moi lors de ma 1ère crise d’angoisse, c’était vraiment stressant.

On m’a souvent dit que je lui ressemblais. Il y a peut-être eu un processus de transfert. Lorsque je vis mes crises de panique, je pense souvent à qui me sauvera ou comment appeler les secours, c’est peut-être lié à ça…

Une fois, on voulait partir en voyage avec mes parents (j’ai beaucoup voyagé avec mes parents quand j’étais petit et maintenant ça me gave de partir avec eux car c’est toujours 3 ou 4 musées par jours on revient beaucoup plus fatigué qu’on est partis)… mais on n’est pas partis car au dernier moment : il est tombé malade. On a dû tout annuler. Je n’étais pas si mécontent. C’est dégueulasse de dire ça. J’étais juste un gamin.

Après la mort de sa femme (ma grand-mère), on aurait pu le prendre à la maison, avec nous, quelques mois. Mais comme la sœur de ma mère refusait de le prendre chez elle 2 semaines par mois, ma mère a décidé qu’il n’était pas juste qu’elle le prenne tout le temps ELLE.

Alors il est allé dans une maison de retraite qu’il détestait et nous a dit que s’il devait rester là, il allait fuguer. Il est mort deux mois plus tard d’une pneumonie. On a toujours soupçonné qu’il était sorti fuguer et avait pris froid. En plus, il était un peu invivable même s’il faisait des efforts, et j’ai souvent dit à ma mère pour la réconforter des trucs un peu méchants comme « quand il sera parti, on sera plus tranquilles ». Je m’étais bien trompé. Je pense que je ressens de la culpabilité pour ça.

Quand il est mort, je n’ai pas eu le courage d’aller lui dire au revoir, la veille. On savait qu’il n’en avait plus pour longtemps mais j’avais invoqué le fait que j’étais malade… je pense que c’était plutôt par lâcheté. Je ne me souviens plus très bien pourquoi à vrai dire. Tout le monde est allé lui dire au revoir, sauf moi, qui pourtant étais « son préféré ». Je crois que je n’ai jamais accepté son départ.

Un autre détail intéressant : ma grand-mère, sa femme, était brune aux yeux verts et c’est le genre de fille qui m’attire le plus. Contrairement à la mort de ma grand-mère alors que j’avais 17 ans, quand ce fut le tour de mon grand-père, je n’ai pas pleuré. Je me suis montré fort. Ma mère était effondrée et moi je m’occupais d’elle, je la réconfortais, etc. En ce sens, je crois que j’ai été enfant thérapeute. J’ai les modèles de mon père qui se met en 4 pour sa mère, et de ma mère qui a fait pareil avec ses parents gravés en moi : ça m’a bien donné l’exemple.

Six mois après la mort de mon grand-père, mon père a eu des palpitations alors que nous escaladions une montagne en Ardèche, avec mon frère. J’en ai eu aussi, le lendemain. Ces petites attaques de panique m’ont duré quelques semaines avant de rentrer dans l’ordre un peu avant la rentrée suivante. Finalement, mon père n’a rien : c’était le stress apparemment. Il a quand même maintenant un petit cachet qui lui enlève ses palpitations.

Il faut dire que mon père a de quoi être stressé : ma grand mère maternelle, 96 ans, l’insulte et le culpabilise régulièrement. Elle vit seule dans le Nord mais n’a jamais voulu venir vivre dans le Sud avec nous. Elle est bornée et veut rester là-bas… et que ça soit nous qui allions vivre avec elle. Parfois elle nous appelle à l’aide, en nous disant qu’elle va mourir, ou qu’on l’a empoisonnée. Elle est parano !

Puisque j’en suis à parler des docteurs, celui de ma grand-mère maternelle n’a pas été capable de lui diagnostiquer un cancer du foie et elle en est morte. La dernière chose qu’elle m’a dit avant de mourir c’est « tu es beau ». Tout comme pour mon grand-père, je me suis arrangé pour être le dernier à lui faire un bisou sur le front dans son cercueil. La différence, c’est qu’à son enterrement à elle, j’ai pu parler et pleurer. Je me demande si ce qui a fait la différence entre ces deux décès ce n’est pas, justement, que je n’ai pas fait le deuil de mon grand père en temps et en heures.

Un de seuls films devant lesquels j’ai pleuré, c’est un que cette grand-mère m’a offert, Croc Blanc. Quand le loup meurt à la fin. La mort des animaux me touche plus que la mort d’inconnus.

– Ma famille est déchirée de toutes parts –

La sœur de ma mère, a deux fils. Un jour la famille s’est déchirée : elle a essayé de poignarder ma mère. Un jour ma tante et mon grand-père se disputaient, j’étais seul avec lui, j’ai voulu m’interposer elle m’a frappé moi. Il a pété un plomb et j’ai bien cru qu’il allait caner. Je l’ai ramené à la maison, l’ai fait assoir, boire, etc. mais j’étais pas rassuré…

Mes cousins, mon oncle et ma marraine m’ont fait la gueule sans raison et je ne les ai jamais revus après la mort de mon grand-père. D’ailleurs ils ne sont même pas venus au repas de l’enterrement. Ma mère pense que sa sœur n’a jamais pu accepter le fait que j’existe parce que ça enlevait la moitié de l’héritage à ses fils. D’ailleurs, elle a essayé d’arnaquer ma mère sur l’héritage en voulant de faire donner des choses en avance. Elle a coupé les ponts avec tout le reste de la famille!

Avec mon (demi-)frère, c’était pas ça. Quand j’étais petit je n’aimais pas quand il me gardait. Je me souviens m’être une fois enfermé dans les chiottes avec des fraises tagada. Il aimait me gueuler dessus. Puis, en grandissant, il m’avait dit que je serai son « bâton de vieillesse » et « que nous on ne se disputerait jamais » comme ma mère et sa sœur ou mon père et son frère (à un moment il y avait des tensions entre eux aussi). Depuis l’an dernier, mon frère redevient agressif avec moi. Depuis Noël, c’est sûr : lui aussi me rejette et me déteste. Il m’a quand même balancé une tartine de saumon dans la gueule. Au fond il a toujours été jaloux de moi je pense parce que mon père a quitté sa mère pour la mienne. Depuis je déteste les trahisons et les faux-culs !

Moi j’ai essayé de le sauver : de sa femme grosse, moche et conne, de son ménage à trois avec sa belle mère, de ses 3 paquets de clopes par jour, de ses 3 verres d’alcool quotidien, etc. Il est gros et mal fringué et tout. Et fier d’être un enculé !

Mais je crois que si c’était moi qui étais vraiment malade, il serait bien content : pour montrer qu’il a raison et tout. Je sais que ça serait injuste parce que je suis jeune et plutôt sain de corps… mais j’en ai peur quand même de cette injustice. Je me dis que justement puisque c’est injuste ça pourrait m’arriver.

J’ai l’impression que je dérange. Que plein de gens seraient contents que je n’aie pas existé. J’ai du mal avec ça. Comme si je ne méritais pas ma place ou si je devais faire plaisir à tout le monde. Sur mon blog aussi, y’a plein d’envieux qui aimeraient me prouver qu’ils ont raison et moi tort à n’importe quel prix.

Cet été alors que j’étais au plus mal, ma mère a appelé mon frère qui en a profité pour m’enfoncer. Le lendemain elle l’a rappelé pour parler d’autre chose comme du fait que sa femme fume en étant enceinte et il lui a sorti « toi t’as fait des cures et tout et pourtant Fabrice est malade ». Mesquin !

Je viens de me rendre compte d’une chose édifiante : là où mon frère a acheté sa maison en ruine que je suis allé aider à retaper plusieurs demi-journée, c’est également là où mon grand père est décédé (maison de rééducation). D’ailleurs mon frère ne parle plus ni à moi (bon à rien), ni à mon père (vieux qui sert plus à rien) ni à ma mère (folle furieuse qu’il n’a jamais aimée) depuis deux mois. Il a demandé un emprunt de 10000€à mes parents qui le lui ont accordé puis il a mangé avec mon père et l’a engueulé. Il a pris l’argent et a disparu de nos vies. Il lui a dit qu’il ne voulait plus nous parler car on était arrivés à 11h le jour de son déménagement au lieu de 10h. Par ailleurs il parle encore à ses cousins qui ne sont même pas venus. Bref, il a un gros soucis depuis qu’il a eu son gosse. Je ne comprends pas pourquoi tout le monde me déteste mais je me remets en questions, putain!

La dernière fois qu’on a vu le petit, mon frère s’est enfermé dans sa chambre. On ne l’a pas vu. Ses deux connasses voulaient à peine qu’on voit le bébé. Dès que le petit pleure, mon frère lui gueule dessus, l’enferme dans sa chambre et claque la porte. Pauvre petit, il sera traumatisé plus tard lui aussi. Il dit que lui c’est « un dur ». C’est lui qui disait qu’il ne voulait pas de fille d’ailleurs. C’est pitoyable. Il a dit en aparté à mon père « Fabrice sera pas parrain » sans expliquer. Il ne me l’a jamais dit en face alors qu’il m’avait supplié quasiment à genoux d’accepter.

Mes parents, mon frère, mes cousins aimaient se foutre de moi car j’étais le plus petit je ne connaissais pas grand chose…

– Pas capable de garder des amis de mon âge –

Quand j’étais petit, j’étais à l’école primaire à Gardanne. J’avais des copains et tout. Ensuite, au collège, j’ai dû tout recommencer à 0 car ils sont tous allé dans le privé et seuls moi et une autre fille de mon école sommes allés au collège dans le public.

J’y étais très malheureux, pas à ma place entre les kékés et les gothiques, avec mon look de petit garçon bien sage. J’étais le gars gentil qui dérange pas, qui fait pas de bruit, etc. A la fin du collège, je n’avais jamais embrassé de fille et ça me travaillait. J’ai donc décidé de changer.

Ca tombait bien, au lycée, j’ai également recommencé à zéro puisque mes parents ayant compris que j’étais pas à ma place dans cet environnement, m’ont mis à Aix alors que j’aurais dû aller à Gardanne.

Au lycée, j’avais décidé de devenir le rigolo de la classe. Je prenais exemple sur les mecs « populaires » du collège et je faisais pareil au lycée. Ca me permettait entre autres de faire oublier le fait que j’étais le fils de la prof de français. C’est ce qui m’a permis d’intégrer un lycée de bourges alors que je suis de famille « moyenne ».

OCCASION !
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Ca ne marchait pas trop avec les filles en seconde alors j’ai cette fois demandé à ma mère de me faire faire un relookage (je me rends compte en écrivant ces lignes qu’à la maison je m’habille encore en survet trop large comme avant mon relookage). J’ai embrassé ma première fille à l’âge de 17 ans, tout en lui faisant bien sûr croire que j’avais déjà eu des copines avant, et j’ai couché avec elle l’année suivante pour la première fois dans le lit de ses parents. Elle avait trop mal et ne m’a pas laissé finir… trop de frustration pour moi dans mes jeunes années. J’avais même fait faux compte MSN anonyme pour parler aux bonnasses du lycée sur qui je fantasmais en secret.

Tout ça pour dire qu’avec le temps, tous mes amis sont partis. Je n’en ai pas gardé de vrai. Mes deux plus proches amis d’enfance ont perdu leurs parents (l’un d’une crise cardiaque, l’autre d’un cancer). Ils ont déménagé suite à ça. Un des profs de mon collège, père d’un mec que je connais aussi, est mort aussi quand j’étais petit. Crise cardiaque. Je suis entouré de morts rapides !

En fait, si j’ai décidé de changer au lycée, c’est parce que ma mère allait découvrir sinon que je n’étais pas populaire, pas de succès avec les filles, etc. Déjà que je n’étais pas 1er à l’école comme elle, je ne pouvais la décevoir en lui montrant que j’étais un loser. Elle qui me disait tout le temps que j’étais mignon et que j’aurai toutes les filles à mes pieds plus tard, etc.

Encore aujourd’hui, je pense que je n’ai que des amitiés superficielles, et que je suis habitué à ce que les gens me trahissent, me déçoivent, se servent de moi ou me prennent pour un con. J’ai appris à toujours faire des efforts pour les autres, toujours donner, etc. mais au fond je suis peut-être un pigeon. Je crois que je suis quelqu’un d’intelligent mais je pense que ça me dessert en partie.

– Mes petites amies –

Ce sont souvent des filles à problème. 2 anciennes violées, 1 qui se débat contre son anorexie. Je pense que j’ai le syndrome du super-héros. J’ai toujours tendu la main aux marginaux même si moi je parlais aussi avec les gens populaires.

Quand je couche avec des filles, environ 2/3 par mois en moyenne depuis quelques années, je les fais passer avant mon propre plaisir. Clairement : je baise autant de meufs parce que je me dis que je dois vivre vite, que c’est toujours ça de pris sur la vie, et que ça fera autant de gens qui se souviendront de moi en bien après ma mort. Dans la pratique, certaines te détestent après avoir couché avec toi même si elles ont pris leur pied comme une folle (parce que tu ne veux pas de couple).

Quand j’ai commencé à croire que j’allais mourir, vers 20 ans, j’ai mis au frigo de mon sperme en laissant une lettre à mes parents pour leur expliquer quoi en faire. Aujourd’hui, je pense parfois à faire don du sperme pour être sûr d’avoir une descendance. Comme si j’avais des gènes précieux à perpétuer. Et vu que je suis fils unique du côté de ma mère…

Je pense que j’ai également eu une enfance blanche au niveau de la sexualité et que ça m’a travaillé. C’est pourquoi ça me plaît autant encore aujourd’hui, même si c’est parfois malsain, de me taper des petites lycéennes de terminale.

– Mon rapport avec le travail –

J’ai toujours entendu mes parents dire que leur travail était pénible (ils étaient profs). Qu’ils étaient crevés. Qu’ils faisaient le pire métier du monde. Qu’ils étaient trop fatigués. Qu’avant c’était bien, mais que maintenant c’était devenu infernal.

Mon père m’a même dit une fois que le travail c’était normal que ça fasse chier. Qu’il fallait s’emmerder toute sa vie pour avoir le privilège de vivre quelques instants heureux.

Si j’ai passé le DSCG, je pense que c’est parce que c’était un diplôme très difficile que peu de gens réussissent à avoir. Etre expert-comptable, c’est niveau doctorat, niveau 10 de l’éducation en France. Je voulais encore une fois appliquer la devise familiale qui est : « quand tu sais pas quoi faire, fais-toi chier un max ». En deuxième année d’IUT, j’ai fait un stage vraiment chiant d’ailleurs qui aurait dû me vacciner contre le métier d’expert-comptable.

Ma mère m’a dit quand j’ai eu le DCG « maintenant s’il m’arrive quelque chose je serai tranquille, tu pourras te débrouiller ».

Et maintenant que j’ai le master, elle me dit « et ben je suis très inquiète, il faut que tu te trouves un travail afin que je sois rassurée. Je ne serai tranquille que quand tu seras installé, etc. »

Elle, elle me dit qu’elle n’aurait jamais dû faire prof, qu’elle aurait été plus heureuse si elle avait écouté sa mère et était rentrée à la Banque de France. Elle raconte qu’elle était admissible à l’ENA etc. Putain mais ça met la barre super haut !

– Mon attitude suicidaire –

Avant ma première grosse crise d’angoisse, j’étais beurré et j’étais monté dans la voiture d’un type bourré également pour rentrer chez moi. J’ai eu peur et je pense que je me suis demandé ce que ma mère aurait pensé de moi si on m’avait retrouvé mort et en état d’ivresse à la suite d’un accident sur l’autoroute. Pour ma défense, un mec chelou de la promo m’avait tendu un verre « pour que je m’amuse plus) et je l’avais bu je pense que j’ai été drogué.

J’ai souvent baisé des meufs sans capote. Je n’espérais pas attraper le SIDA bien sûr, j’en avais même peur, mais je pense que je me mettais au défi. Au défi de mériter de vivre ou quelque chose comme ça.

Quand je me suis fait agresser par 4 drogués, j’ai pensé que je l’avais mérité. Que je n’avais qu’à pas traîner le soir et que j’avais été puni… que c’était bien fait. Je l’ai un peu vécu comme une fatalité.

Avant cette agression, j’avais fait un coup de pute à grand boxeur drogué et alcoolique qui sortait aussi beaucoup à Aix. Pendant près de 2 ans, je suis sorti en ville, dans les mêmes endroits que lui, angoissé à chaque fois de le croiser… je scrutais partout. Je pense qu’au fond de moi je voulais me faire péter la gueule. Ou alors que Dieu décide si je méritais ou non une correction. Apparemment non. Puis je pense que j’ai plus ou moins « réparé » depuis.

– Mes addictions –

Pendant des années, je me suis masturbé tous les jours. Même quand je baisais une meuf avant, ou avant de baiser une meuf. Maintenant je n’ose plus parce que je me dis que peut-être je vais mourir de ça et on me retrouvera mort d’une branlette à cause du cœur… et ça sera la honte.

Le sport. Pareil, je n’en fais plus parce que j’ai peur de mourir mais sinon j’en faisais 8 heures par semaine il y a encore quelques mois.

Quand j’étais petit par contre, j’étais nul en sport. En seconde, mon prof principal (de sport) m’a demandé ce que je voulais faire, j’ai répondu « écrivain ». Je détestais l’acrogym. Il parait que je n’étais pas dégourdi et étais très empoté quand j’étais petit. C’est ce que j’ai toujours entendu. Ma mère m’avait même engagé un prof de sport personnel à un moment. Un de nos profs nous avait filmés et j’étais empoté il avait diffusé ça devant la classe ils étaient tous mort de rire.

Plus tard au lycée, je détestais l’escalade. Ca me faisait peur. Même si je n’avais pas le vertige vraiment, j’ai fait en sorte de me faire dispenser.

Quand j’étais petit je n’assumais rien. Le matin je kiffais regarder Pokémon mais quand mes parents passaient dans le couloir, je zappais. Je faisais semblant d’être en train de ne rien faire ou de regarder un truc culturel.

Y’avait d’autres trucs comme ça que j’aimais bien, que les gens de mon âge regardaient, mais mes parents disaient que c’était « des conneries ». Tout comme je cachais honteusement jusqu’en seconde que je n’avais embrassé de filles, j’ai caché longtemps que je jouais encore à Pokémon (trop la honte). Bon maintenant j’y joue plus mais bon.

– La face cachée de mes parents –

Hier soir, j’ai passé la soirée chez moi avec Virginie (ma copine). Mes parents étaient partis dîner chez des amis. J’avais passé une bonne soirée et je me sentais à peu près bien. On était allongés sur mon lit, ce matin vers 11h, car on lisait sur l’ordi. Ma mère est rentrée vers midi, pas encore depuis 5 minutes que je l’entendais déjà pester après moi dans le couloir et claquer des portes comme à son habitude. Au bout d’un moment, elle a complètement pété son plomb et est rentrée dans ma chambre pour m’engueuler devant ma copine en sous-vêtements. Jalouse d’elle ? En tout cas, je ne suis pas quelqu’un sur qui on passe ses nerfs en m’engueulant comme si j’avais 5 ans !!! La honte !

En gros, elle me reprochait (en criant et en m’ordonnant de ne pas l’interrompre parce que son argumentation est « sans faille ») d’avoir rentré de la terre hier en rentrant le linge (au lieu d’apprécier que j’ai pensé à le rentrer). Elle me demande ce que je compte faire pour « réparer ça » et me rappelle qu’elle n’est pas mon « boy ». Je lui réponds que je ne sais pas, que je ferai ce qu’elle veut et elle me dit qu’il faudrait passer l’aspirateur (ma mère est obsédée par le ménage et le rangement).

Qu’est-ce qu’elle fait tout de suite après?! Elle va dans la salon et passe l’aspirateur (m’empêchant ainsi de le faire). C’est très malin de sa part, ainsi elle peut continuer à se plaindre de moi : je trouve ça vraiment injuste. Mon père trouve qu’elle abuse un peu mais ne le lui dit pas en face, car sinon il en prendrait plein la gueule lui aussi, alors il fait l’autruche. Il fait pareil avec sa mère à lui qui est odieuse avec lui mais il continue d’en faire des tonnes pour lui être agréable. C’est pas très alpha.

Enfin voilà, une journée qui avait bien commencé mais qui est complètement gâchée alors qu’il n’est pas encore midi. J’ai ramené Virginie chez elle et elle m’a dit que même quand elle se dispute avec sa mère, ce n’est pas aussi fort. Le truc c’est que, là, c’était soft… justement parce que Virginie était là.

En rentrant, ma mère me dit : « tu me parles plus ?
– non, pas tant que tu ne t’excuseras pas
– je veux bien m’excuser sur la forme mais pas sur le fond
– tant pis alors on reparlera quand tu t’excuseras complètement »
Et là, elle repart dans une crise d’hystérie pour prouver qu’elle a raison. Après elle téléphone a ses copines et rigole en racontant sa version déformée des événements. Je pense que j’ai toujours appris à vivre dans le stress… Petit déjà, j’entendais une charrette du XVIII siècle passer la nuit ou alors des pas dans le couloir alors qu’il y avait personne… c’est étrange !

Suite à ça (la dispute pas la charette), on ne s’est pas parlés pendant deux jours.

Quand j’étais petit, jusqu’à l’âge de 10-11 ans, ma mère était comme ça régulièrement. Quand mon père essayait de dire quelque chose, il s’en prenait plein la gueule, alors parfois il se plaignait… mais en douce avec moi dans la salle de bain. Un jour, alors que ma mère menaçait pour la énième fois de quitter mon père parce qu’il est « mou, sourd, et d’autres-trucs-qui-font-pas-plaisir », j’ai dit que dans un cas pareil, j’irais vivre avec mon père : je me suis pris une claque. D’autres fois, j’ai essayé de crier aussi fort qu’elle pour qu’elle se taise, mais elle se mettait à pleurer en disant que je lui rappelais son père qui lui faisait peur quand il lui criait dessus. Bref elle se victimisait, et mon père volait à son secours contre moi en disant que c’est honteux de faire pleurer sa mère.

Finalement, ils n’ont jamais divorcé mais elle a souvent raconté des histoires comme quoi elle aurait été plus heureuse avec tel ou tel mec qu’elle avait connu dans le passé. Elle rajoute que la seule chose qu’elle ne regrette pas dans sa vie, c’est de m’avoir fait. Elle me met une grosse pression sur les épaules. D’ailleurs, je me souviens l’avoir entendue dire que si un jour il m’arrivait un truc, sa vie n’aurait plus de sens. C’est un poids trop lourd pour moi. Je pense que ma mère m’a foutu un énorme sentiment de culpabilité, qui m’empêche de vivre égoïstement pour moi car si je partais, je l’abandonnerais.

Elle a toujours eu le don de me culpabiliser. Quand j’étais petit, j’entendais souvent « je ne suis pas ta voiture balai » ou « je ne suis pas ton boy » alors qu’elle ramassait le linge. Encore un exemple de ce qu’elle aime faire : elle met un panier à linge devant ma porte pour que je le range. 5 minutes après l’avoir déposé, elle rentre dans ma chambre en trombe en se plaignant que je ne l’ai pas encore rangé et se met à le faire tout en disant que je ne le ferais jamais et qu’elle m’avait laissé une chance. Avec elle, il faut toujours tout faire dans la seconde et à sa façon. Elle me rend ainsi un peu dépendant d’elle quand même, du moins dans ma tête, puisque si je l’écoute : sans elle je vivrais dans la crasse, dans le bordel, je ne saurais même pas me faire à manger correctement (ce qui n’est pas vrai – j’ai quand même vécu seul à Aix jusqu’à récemment). De manière générale, elle supervise tout ce que je fais, est assez directive pour ma vie et me pousse à faire les choix qu’elle trouve bien (mais pas forcément qu’elle aurait fait pour elle). L’an dernier, je voulais déménager à Lyon (et je le veux encore) : ma mère m’a dit OK mais ils faut qu’on vienne avec toi pour chercher avec toi un endroit où on saura que tu es bien et il faut que tu aies un travail avant de déménager… en gros, elle exige un plan détaillé pour me laisser partir, ce qui est impossible à faire à distance… et ainsi elle me fait inconsciemment rester tout en se donnant bonne conscience de dire qu’elle veut me voir partir et que ma présence lui pèse.

Ma mère est très injuste dans le sens où elle se plaindra de toute façon. Elle est de mauvaise foi puisqu’elle prétend que si j’avais fait ça au lieu de ça, elle ne se serait pas énervée… la vérité c’est qu’elle se serait énervée quand même et pour une autre raison toute aussi injuste. D’ailleurs, j’ai souvent entendu « quand je serai à la retraite, je serai enfin tranquille, je pourrai voyager ». Ca fait 3 ans qu’elle y est : elle est partie 1 fois pendant cinq jours. Elle attend soi-disant que ça soit mon père qui prenne les initiatives mais lui c’est un casanier/sauvage alors quand j’avais 15-16ans c’est moi qui faisais le « jeune homme de compagnie » comme elle dit : je la sortais faire des boutiques ou des trucs comme ça. Ses expressions à la con m’ont toujours mis mal à l’aise par exemple quand elle m’appelait devant des gens « ma lupette » ou alors quand j’étais avec un pote elle disait « ton petit copain est là »… – je ne suis pas gay putain ! – rohlala c’est juste une façon de parler (puis la fois d’après elle recommençait comme si j’avais rien dit). Ah ouais et elle ne s’excuse jamais.

Un jour, elle rentrait du lycée folle furieuse comme souvent (j’étais en 6ème) et je l’attendais à la maison. Elle est rentrée en disant que je l’emmerdais et je lui ai répondu OUI JE T’EMMERDE. Là, elle m’a envoyé chez un psy. En deux séances, il avait « résolu le problème ». En gros, « tais-toi et obtempère à tout ce que dit ta mère, elle a toujours raison ». J’ai toujours cette phrase qui résonne dans ma tête, par exemple quand mon frère a acheté sa maison : ma mère a dit que c’était une merde. Je me suis demandé pourquoi mon frère persistait à vouloir acheter cette maison alors que ma mère « est toujours de bon conseil et se trompe rarement ». C’est ma façon de penser qui est biaisée. Et le fait que je veuille toujours lui faire plaisir.

Cet été, au lieu d’admettre que j’avais un problème psychologique (ce qui aurait fait ma mère se sentir coupable d’avoir raté l’éducation qu’elle avait mis un point d’honneur à me donner même quand ses copines lui disaient que c’était pas bien ce qu’elle faisait car elle voulait faire différemment) : j’ai préféré chercher jusqu’à la médecine interne de l’hôpital quelle maladie rare je pouvais bien avoir.

Une théorie qui peut être recevable sur mes crises d’angoisse : je me sens coupable de vouloir partir et vivre pour moi. Peut-être que je me punis psycho-somatiquement de vouloir partir loin de ma mère et vivre pour moi, égoïstement… d’ailleurs ma mère dit souvent que les mecs sont « lâches et égoïstes ». Au secours !!! En fait ce que j’aime chez ma copine, c’est qu’elle est douce, ELLE. Même si par certains côtés elle ressemble à ma mère (petite brune intello).

Dois-je admettre une fois pour toutes que ma mère est bi-polaire ? Ma mère ne se sent pas folle puisqu’elle voit un psychiatre qui lui dit qu’elle est dans normale et que c’est les autres qui sont fous. Par exemple, une fois, elle n’a pas été promue alors elle a engueulé son chef en public et son psy lui a dit que c’était bien. Ceci dit, elle n’admettra jamais qu’elle gueule. Elle dit qu’elle « parle fort ». Moi ça m’a traumatisé. Dès qu’une femme hausse la voix maintenant ça me rend fou j’ai envie de l’insulter.

Peut-être que mon (demi)-frère se détache de nous en se disant que je suis aussi fou que ma mère et que c’est malsain de garder contact avec moi. Et peut-être qu’il a raison. J’en sais rien…

Si j’observe comment ma mère était avec ses parents et comment mon père agit avec sa mère : ils en faisaient des caisses pour que leurs parents soient heureux et surtout… POUR NE PAS SE SENTIR COUPABLES UNE FOIS QU’ILS SERONT MORTS. J’ai donc ancré en moi ce modèle de m’écraser et de faire passer leur bien-être avant le mien. Est-ce leur mort que je redoute en fait?

Ma mère est pleine d’agressivité latente et je ne peux rien répondre : si je gueule plus fort qu’elle mon père s’interpose, si je ne gueule pas ELLE elle gueule… et argumenter est impossible à cause de sa mauvaise foi. Peut-être mes crises d’angoisse sont elles une sorte de protection que j’ai essayée et dont je ne peux me débarrasser. Par exemple, cet été, j’étais très mal et elle était partie à un goûter avec ses copines : je devais faire à manger pour le soir. Elle est rentrée vers 20h et m’a dit que mon riz était trop cuit (à peine en fait) et que je lui manquais donc de respect en lui donnant de la pâté pour chien à manger. En gros, même quand je suis mal, elle est égoïstement susceptible de m’utiliser comme punching-ball quitte à me déclencher une crise de panique, on dirait qu’elle s’en fout.

Ce qui m’amène à une dernière réflexion. J’ai replongé un peu en dépression après mon échec à l’examen fin 2013 et suis revenu petit à petit vivre chez mes parents. Je me suis petit à petit remis sous sa coupe, ce qui peut expliquer mon état actuel. Mais pourquoi ai-je été attiré vers la maison dans ce cas ? Et pourquoi est-ce un des seuls endroit où je me sens à peu près en sécurité? Egalement, cet échec l’a rendu folle et elle a envoyé plein de lettres (même au président de la république en cachette) et engueulé plein de gens au ministère… peut-être que je m’en suis voulu d’avoir échouer et de la voir se mettre dans cet état à cause de moi. Ce qui pourrait coller encore une fois avec mon sentiment de culpabilité.

On peut chercher des trucs super-compliqués comme le fait que ma tante s’est suicidée et que je dois mentir à ma grand-mère ou comme le fait que mon grand-père est mort en maison de retraite alors que j’aurais voulu insister pour qu’on le garde à la maison. Ou peut-être que mon problème c’est que je n’arrive pas à me détacher de ma mère, tout simplement ? Pas assez de confiance en moi. Même à Aix, je suis sous sa coupe (c’est son appart à la base). Truc bizarre (en faisant une analyse on retrouve des trucs chelou) l’ancien proprio s’appelait comme mon grand-père et on reçoit encore des courriers au nom de M. Martin.

Si j’étais tout à faire objectif, je devrais lui en vouloir pour ça. Mais d’un autre côté, elle est elle-même victime de quelque chose et je n’arrive à l’aider à s’en sortir. Ces crises d’angoisses sont peut-être un handicap que je me provoque pour avoir une excuse pour ne pas partir de chez moi. Mais c’est fini les conneries. Je pense que je vais sauter sans parachute et me barrer loin pour en avoir le cœur net (vérifier cette théorie). Si ça ne marche pas, je ne sais pas quoi faire… la vie est devenue très pénible pour moi.

J’ai l’impression d’avoir tout essayé sauf les antidépresseurs. J’en prendrai donc si je n’ai pas la force de partir sans. En plus de ce dont j’ai parlé précédemment, j’ai également essayé :
– l’hypnose ericksonnienne (pour essayer de forcer le deuil de mon grand-père mais j’ai juste pleuré comme une madeleine)
– lors de l’hypnose je me suis vu moi enfant, dans une prison dont la porte ouverte était ouverte mais je restais regarder dehors à travers les barreaux de la fenêtre
– différents régimes : gluten pas gluten, laitages pas laitages, etc (même un monodiète de bananes)
– yoga, tai-chi, qi-gong…

Mais mon état ne fait qu’empirer. Depuis que j’ai vu Supercondriaque, et que le mec meurt subitement d’un AVC, j’ai peur de l’infarctus ET de l’attaque (j’devrais porter plainte contre Dany Boon). Du coup quand ça va pas j’ai un sale tic : je m’oblige à sourire pour voir si tout fonctionne (tu peux pas sourire si tu fais une attaque). Je check toujours les symptômes sur Google !

Ceci dit, quand j’en parle autour de moi je m’aperçois que beaucoup de monde fait des crises d’angoisse mais n’en parle pas : encore un sujet honteux comme le sexe. Donc moi j’ai décidé d’en parler !

Voilà vous connaissez mes plus intimes secrets… Que le Dieu du Game soit avec nous !

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4 commentaires sur “6 mois d’analyse”

  1. Le Marginal Magnifique

    Tu me fais marrer, toi, avec tes tourments ! Ça te donne de l’humanité et de l’épaisseur tout ça (oui oui je sais, ta bite est épaisse aussi)…

  2. Coucou
    Je trouve intéressant le fait que tu nous fasse partager tout ça, ça m’aide a avoir une autre vision des choses que la mienne. (Notamment au niveau de la perception de la peur de la mort. Toute ma famille ou presque a des problèmes cardiaques, j’ai moi même une malformation, du coup j’ai juste accepté que j’allais crever un jour, demain ou dans quarante ans, et je m’en fous, basiquement.)
    Par contre dans Supercondriaque le gars meurt d’une rupture d’anévrisme, il ne me semble pas que ce soit la même chose qu’un AVC.
    (La rupture d’anévrisme peut être vue avant rupture a cause de nombreuses migraines répétées, l’AVC se voit lorsque dans les quelques heures (il me semble) avant la moitié du corps se paralyse. Après je ne suis pas médecin mais il me semble que c’est ca)
    Voilà, c’est tout pour moi, des bisoux 🙂

  3. @Marginal : putain si tu anticipes mes répliques je fais quoi moi mdr bientôt tu vas écrire mes textes

    @Bizou : certes mais alors comment se lancer dans des projets de LT si on se dit qu on ne les finira peut-être jamais ? Effectivement pour le film il me semble que tu as raison

  4. Ça fait pas mal de temps que je te suis et ça me fait plutôt drôle de te voir te mettre à nu de cette manière mais je trouve ça hyper intéressant de voir tout ce qui peut se cacher derrière une personne qui ne montre qu’une facette de sa personnalité !
    Je retrouve beaucoup ma mère dans la description de la tienne et le fait qu’elle me fasse culpabiliser pour des choses qui, mises bout à bout deviennent plutôt conséquentes. Elle crie beaucoup, je l’ai toujours connu comme ça et c’est quelque chose qui m’a traumatisée d’une certaine manière, qui m’a rendue plutôt nerveuse et qui m’a fait me promettre que jamais mes enfants ne connaîtront ça et ne grandiront de cette manière. Même lorsqu’elle a tord elle ne reconnait pas sa mauvaise foi même avec des preuves et me donne l’impression de me battre contre un mur puis lorsque je me défends, elle pleure, me fait culpabiliser en me disant qu’elle a tout donné pour moi, ect et que c’est comme ça que je la remercie, c’est un cercle infernal. Je n’imaginerais pas être à ta place et devoir supporter ça, c’est un peu triste à dire mais m’être éloignée d’elle m’a vraiment permis de m’épanouir et de m’enlever un poids -que tu as visiblement- au quotidien
    Tout ce dont tu as peur me rappelle quelque chose. Cette année mon prof de psychologie clinique (psychologue et hypnothérapeute par la même occasion) nous avait parlé d’une patiente qu’il avait eu pendant un petit bout de temps. Elle venait le voir car psychologiquement elle n’était pas très stable de base et qu’elle avait une particularité depuis plusieurs années (des tâches sur le corps qui étaient apparues dans son adolescence qu’elle n’était jamais parvenue à traiter). Après plusieurs mois de thérapies il avait trouvé d’où venait le problème. Elle avait été violé par quelqu’un qu’elle connaissait lorsqu’elle était enfant et sa cousine (il me semble) lui avait fait promettre de ne rien dire; alors elle n’en avait rien fait. Mais peu à peu ce souvenir s’est enfoui et s’est matérialisé sous une autre forme, ici les plaques apparues sur son corps qui ont disparu une fois qu’elle en a parlé et qu’elle a comprit d’où venait le problème. Même si ta mère est anxieuse d’origine (sans compter ce qui s’est passé durant sa grossesse) et que ça ait très probablement affecté ton comportement de base, toutes les choses dont tu as peur proviennent sûrement et surtout de sources annexes dont font partie ce que tu as vécu plus jeune (rien que la mort des parents de tes amis, qui t’a visiblement marquée puisque tu en parles), celles de tes grands parents puis peut être d’autres choses dont tu ne te souviens pas qui ont fait que. De plus tu te mets vraiment une pression énorme au quotidien sur tous les plans (qui vient encore une fois surtout de ta mère) et ça fait forcément augmenter le stress que tu éprouves dans la vie de tous les jours… Cette phrase « Lors de l’hypnose je me suis vu moi enfant, dans une prison dont la porte ouverte était ouverte mais je restais regarder dehors à travers les barreaux de la fenêtre » m’a vraiment percutée, elle montre l’état dans lequel tu te trouves maintenant en fait, l’envie de partir mais le fait que tu ne puisses pas parce que quelque chose te retient et visiblement de ce que tu en écris ce quelque chose est ta mère. Après je ne suis pas psy, mais ce dont tu parles me rappelle beaucoup de ce que j’ai vu cette année ^^
    Enfin bref, c’est toujours un plaisir de te lire !
    PS: Ta mère devrait peut être penser à changer de psy

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