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Soirée mousse libertine

Image : Club Absolu

Le 20 mai 2016,

Ça a été un peu difficile pour moi, ces derniers temps. Je ne savais plus trop où donner de la tête (à part entre les cuisses de ma chérie).

1/ Tout d’abord, au travail, c’est dur.

Très dur ! Je ne me sens pas très à l’aise dans mon nouveau cabinet et le rythme de travail est très difficile à suivre.

J’y fais tout : la compta, la paye, le social, le commissariat aux comptes, etc. C’est très formateur, mais bon, je ne suis pas sûr d’être assez déterminé à faire du cabinet et expert-comptable pour me taper encore trois ans de stage comme ça. Sérieux, je suis rarement chez moi avant 20h-20h30. Donc ça me fait vraiment des grosses journées, mais la paye est bonne. En ces temps où je ne sais pas ce que la loi travail (dite loi « Bel Khonrie ») nous réserve, je me demande si ce serait une idée de me tirer une balle dans le pied en démissionnant. Mais j’y pense tout de même.

Bon, mes collègues sont gentils, du moins, en apparence. Un des patrons est cool et un mec d’un certain âge m’explique bien des choses, en restant modeste. Mais, par contre, y’a beaucoup de trous du cul dans ce cabinet. Un trentenaire, par exemple, m’explique des trucs mais me fait bien sentir que je lui suis inférieur (il doit être complexé car n’a qu’un BTS). Un jeune expert-comptable associé a une tête à claque : chaque fois qu’il me parle, j’ai l’impression qu’il se fout de ma gueule, j’ai envie de le taper mais je me retiens car il est associé. J’ai l’impression que les mecs croient prouver leur virilité en jouant aux gros cons qui ont une grande gueule. Ca matte aussi le cul des meufs ostentatoirement.

Une collaboratrice est grosse mais se permet de parler des mecs (dont moi) comme des objets et de critiquer les physiques. Elle fait des remarques qui me mettent un peu mal à l’aise, pourtant je ne suis pas un coincé du cul. C’est juste impoli et déplacé.

Mon ancien collègue de bureau me manque. D’ailleurs j’ai eu de ses nouvelles, il est toujours au chômage mais bien content d’avoir quitté son job. Il se repose un peu. Il m’a rassuré en me disant que, dans tous les cabinets comptables où il a été, c’était aussi dur.

En plus, je reprends le poste d’une meuf qui a démissionné mais qu’ils adoraient tous parce qu’elle était restée 3 ans et était mignonne. Ce qui me fait le plus chier, en fait, je crois que ce sont les remarques que j’ai entendues au début, de la part des clients, « le nouveau est moins sexy que l’ancienne » ou « tu ne mets pas de jupe toi, ça ne va pas le faire ». Putain mais quelle bande de cons !!!

Et puis, y’a ces repas au restaurant tout le temps avec les clients et les associés, où ils prennent des apéros et des digestifs, et du vin… et où ils me traitent de « pédale » parce que je ne bois plus. Ahlala, s’ils savaient que j’ai fait de ma vie sexuelle, ils ne la ramèneraient pas autant et me respecteraient plus. Ce que je n’aime pas non plus, ce sont leurs discours un peu méprisants, limite racistes. Ils prennent tout le monde pour des cons alors que, selon moi, y’a de l’amour à donner pour tout le monde. Bref, c’est une ambiance un peu prétentieuse, et je n’arrive pas à y être moi-même, du coup je reste discret.

En fait, par devant, ils font semblant d’être très sympas mais j’ai parlé un peu avec tout le monde en privé et ils se taillent mutuellement dans le dos. Par exemple, y’en a un qui a un BTS mais qui dit à qui veut l’entendre qu’il a le même niveau que les experts-comptables grâce à ses 7 années d’expérience. Il a donc voulu passer en statut cadre mais les associés ont refusé alors maintenant il veut se barrer et critiquent les gens par derrière. Derrière l’aspect doré de la cage, il ne faut pas oublier qu’il y a des barreaux. Même s’ils paraissent sympas quand ils amènent des croissants, des clopes et du café le matin, ils me font chier parce que je veux perdre du poids. On n’est décidément pas sur la même longueur d’onde.

Y’a quelques remarques qui ne sont pas bien passées non plus de la part des patrons. J’ai dû faire un bilan, ils m’ont dit que c’était simple et tout, qu’il faudrait 10 minutes : j’en ai eu pour trois jours. Alors ils ont fait genre que j’étais lent et que ça les décevait… puis quand ils ont voulu regarder le dossier de plus près, ils ont compris que c’était pas si easy. Sinon, un matin (une seule fois) je suis arrivé vers 9h15 au lieu de 9h à cause d’un bus qui est passé avec 10 minutes de retard. L’associé qui était là a piqué une crise de nerfs et m’a dit « faut vous sortir les doigts du cul, Fabrice ». Seulement, le lendemain, on avait rendez-vous chez un client et il a eu 45 minutes de retard mais ne s’est absolument pas excusé. Donc en gros, parce qu’il me paie, il peut me parler comme à une merde ?!

Voilà les raisons qui font que je ne sais pas si je vais rester. Je me respecte. C’est sûr que c’est quand même mieux que mon ancien cabinet et que c’est surtout beaucoup mieux payé. Je fais beaucoup plus de choses et les dossiers sont plus intéressants et prestigieux donc j’aurai un meilleur niveau grâce à cette expérience. Mais quand même, quelque chose cloche… Dois-je travailler pour vivre ou vivre pour travailler ? Est-ce le prix à payer pour gagner de l’argent plus tard, de leur donner trois ans de ma vie comme ça? En plus, si je n’avais pas ma meuf (ou si elle me largue), je ne vois pas quand j’irais draguer ou niquer : je ne fais pas grand-chose d’autre que mon travail. Je suis tout le temps fatigué. J’ai le stress de tous les délais (les TVA avant le 21 du mois, les DSN avant le 15, les paies en fin de mois, etc.) Mais d’un autre côté, je n’ai pas envie d’être un loser sans travail non plus.

2/ Ensuite, j’ai remarqué un truc bizarre sur Facebook.

En fait, comme je vous l’ai dit la dernière fois, avec La Prof on s’est créé un profil commun sur Tinder pour partouzer. Pour cela, on s’est inscrits à partir d’une adresse mail bidon et on n’a pas mis de photos de nos tronches ni nos noms, juste nos prénoms. En gros, y’avait rien qui pouvait normalement nous relier à nos véritables identités ni à nos vrais comptes Facebook mais…

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Mais malgré ça, le réseau social maudit nous fait plein de suggestions d’amis qui ne sont pas anodines. Ce sont des gens que nous avons dans nos contacts (elle ou moi), des gens que nous avons eu dans nos contacts (comme par exemple des exs) et des gens que nous avons croisés dans la vie sans jamais nous ajouter ni nous parler sur Facebook. C’est là que ça devient super flippant.

On n’a rejoint aucun groupe de libertinage et pourtant Facebook nous propose en ami un mec à qui on a longuement parlé dans le club libertin. Facebook nous propose aussi mon acupunctrice, dont je n’avais même pas noté le nom de famille. Y’a des collègues de travail de ma chérie et aussi des filles d’Aix que j’avais embrassées en soirée et dont je n’avais jamais pris le contact.

Peut-être ces gens m’ont-ils cherché sur Facebook et c’est comme ça que Zucky a fait le lien entre nous ? Mais, franchement, je suis moyennement convaincu, ça m’étonnerait, surtout concernant mon acupunctrice. J’ai vraiment l’impression d’être espionné. Peut-être via la géolocalisation ? Quelle est la prochaine étape ? A-t-on encore un peu de contrôle et de liberté dans nos vies ?

3/ Enfin, on est allés en couple à une soirée mousse libertine.

Quand on est arrivés au club, on a commencé à baiser direct. En fait, notre défi était de niquer dans toutes les pièces de ce sauna géant, qui est soit dit en passant le plus grand d’Europe.

Pour commencer, je me suis fait sucer dans le glory hole, ce fameux trou dans lequel tu mets ta queue en ne sachant pas quelle meuf te pompe de l’autre côté du mur (ni même si c’est une meuf… ça va, j’rigole). J’ai matté une exhibitionniste pas trop mal essayer de tailler une pipe à un gars qui n’arrivait pas à bander parce que je le regardais (le pauvre). J’ai aussi vu une blonde d’une quarantaine d’années se faire prendre par huit mecs à la suite (gang bang). Elle n’était pas exceptionnellement belle, mais pas moche non plus, alors j’avoue que ça m’a un peu excité.

Bref, on a réussi notre pari et ma chérie a joui comme une folle. Elle n’en pouvait plus après. Elle a enchaîné les orgasmes comme jamais dans sa vie, pendant plusieurs heures. Des mecs m’ont regardé baiser avec des yeux fous, comme si j’étais le Terminator de la bite. Ça m’a fait plaisir.

Et puis, le club a enfin déversé la mousse dans la plus grande pièce : on était trop bien à danser tous nus dans la mousse chaude. Ça faisait des sensations bizarres mais agréables. J’ai fini par niquer là, en levrette debout, avec des gens à côté qui picolaient tranquillement au bar. C’était du grand n’importe quoi. Certains nous observaient en souriant. C’était une ambiance vraiment surréaliste mais sympa.

C’était vraiment une bonne soirée. D’ailleurs, y’avait quelques culs sympas (deux ou trois), mais la plupart des meufs étaient un peu trop grasses à mon goût. Ou trop âgées. Je suis très bien avec ma copine, en fait, donc je ne vois plus les filles de la même façon. Je les vois d’un œil spectateur, pas d’un œil de chasseur.

Mais meuf me procure beaucoup de plaisir et on essaie des trucs vraiment sympas donc je kiffe aussi la vie de couple et ne ressens pas (encore) trop le besoin de faire du pick-up. Cependant, elle fait encore quelques crises de nerfs injustifiées de temps en temps mais je sais maintenant comment la recadrer alors elle commence à apprendre à les gérer.

D’ailleurs, en fin de semaine prochaine, on a rendez-vous avez une meuf un peu chaude de Tinder pour un plan à trois. Jusqu’ici, elles nous ont toutes mis des faux plans au dernier moment. Mais on continue de brancher sur notre compte Tinder parce qu’on tombe sur des sacrés phénomènes et on trouve ça drôle : une gouine qui n’a jamais touché de mec me proposait de la niquer sans ma meuf (je refuse toutes celles qui veulent me baiser sans ma meuf en ce moment), une grosse très moche nous suppliait de la baiser, une femme bizarre avec des piercings partout nous parlait comme à des puceaux parce qu’on ne voulait pas la maltraiter au lit avec un fouet et des pinces à linge (elle dit qu’on est trop jeunes et softs pour elle), etc.

Que le Dieu du Game soit avec vous !

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